La voltige aérienne, un sport spectaculaire et hautement compétitif, a des racines qui s’étendent jusqu’au début du 20e siècle. Ses premiers pionniers sont Adolphe Pégoud et Piotr Nesterov, qui ont tous deux réalisé des prouesses aériennes en 1913. Pégoud, un pilote d’essai pour l’aviateur Louis Blériot, a ébloui le public avec le premier vol sur le dos et les premières boucles aériennes lors d’un événement à Juvisy-sur-Orge en France. Presque simultanément, Nesterov, un pilote militaire russe, effectua des manœuvres similaires à Kiev avec un Nieuport IV.
Les techniques de voltige ont été rapidement adoptées et raffinées par les pilotes de chasse pendant la Première Guerre mondiale comme moyens d’évasion. Au fil du temps, ce qui a commencé comme un spectacle est devenu un sport compétitif. La première compétition officielle de voltige a eu lieu à Paris en 1934, rassemblant plus de 150 000 spectateurs et consacrant Gerhard Fieseler comme le gagnant sur un F2 Tiger.
C’est en 1938 que le terme “voltige aérienne” a été introduit par le général Fleurquin, l’un des créateurs de la célèbre Patrouille de France, remplaçant ainsi le terme précédent “acrobatie aérienne”.
Dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale, le Lockheed Trophy, organisé annuellement en Grande-Bretagne de 1955 à 1965, est devenu le championnat international le plus prestigieux de ce sport. Depuis 1960, les championnats du monde de voltige sont régulièrement organisés par la Fédération aéronautique internationale, qui a introduit un système de notation plus objectif. Conçu à l’origine par François d’Huc Dressler, le système Aresti est devenu la norme de notation en 1964, apportant une mesure de précision et de standardisation aux compétitions.
Ainsi, de ses débuts comme un moyen pour les pilotes de chasse de se dérober à l’ennemi à son évolution en tant que sport compétitif, la voltige aérienne a parcouru un long chemin. Elle continue d’émerveiller le public et de pousser les pilotes à atteindre de nouveaux sommets de performance et de compétence.